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Pièce de :
Carlo Goldoni
Mise en scène :
Alain Sachs
Avec :
Cristiana Reali
Pierre Cassignard
Costumes :
Gaëtan Leudière
Son :
Dominique Chalhoub
Lumières :
Marine Ballestra
Accessoires :
Kathy Lebrun
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PIÈCE
de Carlo Goldoni |
NOTE D'INTENTION
Monsieur,
Je croule sous votre courrier.
J’exige donc
que vous cessiez de m’envoyer des lettres.
S’il
devait m’en arriver d’autres, elles iraient
directement au panier.
Vous avez beau utiliser du papier à en-tête à votre
nom, vous me faites penser à ces détraqués
anonymes qui harcèlent les honnêtes gens
de propos obscènes. Certes, je ne relève
pas d’obscénité dans votre prose,
mais votre style prétentieux m’est insupportable.
Il me met au supplice. Vous faites ronfler les phrases
de manière ridicule, et votre expression pédante
rend inintelligible une matière déjà obscure.
Je vous le dis tout net :
vous êtes un plumitif
boursouflé d’orgueil, un pisse-copie d’une
médiocrité navrante.
J’en ai assez,
Monsieur, de votre bouillie pseudo-littéraire
qui tient plus de l’art d’empoisonner les
gens que de celui de l’écriture. Je plains
sincèrement votre stylo d’avoir pour guide
un aussi mauvais maître.
Allez au diable !
Et que je n’aie plus jamais à vous
lire !
C.B.
Très cher Monsieur,
J’ai assez de discernement pour deviner votre état
d’esprit :
à l’inverse de ce que
vous voulez me faire croire, vous être heureux
de recevoir mes lettres.
Vous êtes heureux, mais
néanmoins confus, car vous vous imaginez à tort
qu’il m’en coûte de les écrire.
Et vous pensez ne pas mériter ma flamboyante
prose. Alors, pour me délier de mon engagement,
vous essayez de me faire croire que mes lettres vous
pèsent. Je reconnais bien dans ces scrupules
votre délicatesse
naturelle, ainsi que votre grandeur d’âme
et d’esprit.
Je vous rassure tout de suite :
je n’entends
pas mettre fin à cette relation épistolaire
dont je retire d’ineffables satisfactions. Ecrire
m’est un bonheur. J’aime par-dessus tout
ciseler les phrases, faire vibrionner les mots à la
crête de ma pensée, leur donner de l’éclat
dans une organisation savante.
De grâce, n’essayez pas de me faire croire
que je vous importune.
Ce serait peine perdue. Et sachez
que le plaisir inavoué que vous avez à me
lire est pour moi une récompense inestimable.
La pudeur qui vous retient d’avouer ce plaisir
me bouleverse.
Votre dévoué, pour longtemps encore,
B.C.
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MISE en scène |
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Alain
Sachs
Dans la communication depuis une dizaine d'années (Première, ICM...)
Bastien Duval a mené son apprentissage de la mise en scène sur
le terrain.
Il est ainsi assistant à la mise en scène de nombreux courts métrage
(La bocca della verita, Les noces du caporal, Quinquonce…).
En 1994 il
réalise son premier court métrage (L'aspirateur ) et co-réalise
deux courts-métrages avec Bernadette Lafont: Saint André de Valborgne
(1995) et Pourquoi Partir ? (1997).
En 2003 il réalise le making off de
Mon Idole et réalise un documentaire sur le réalisateur de ce film
Guillaume Canet (Mon Idole, le journal d'un film).
Avec Ecrits d'amour, Bastien
Duval signe, au théâtre, sa première mise en scène :
Bernadette Lafont nous embarque avec humour,
tendresse et férocité dans
le délire de 28 personnages en quête
d’amour.
Jeune marié, retraité,
clown, curé ou routier, ils ont
l'art de nous faire entendre, dans le fracas
de clichés joyeusement concassés,
là où ça cloche du
côté des bons sentiments.
Pitoyables épistoliers, ils n'en
sont pas moins de magnifiques interprètes
de notre peur d'aimer.
Claude Bourgeyx en
tire une belle leçon
d'humour, avec juste ce qu'il faut de cruauté pour
nous amener à rire de nos désillusions,
sans jamais se moquer des facéties
du désir.
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SUR SCÈNE |
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Cristiana
Reali
"C'est pour moi une aventure délicieusement excitante d'incarner
tour à tour les 28 personnages imaginés par Claude Bourgeyx dans
les "Ecrits d'amour".
Cet éventail d'hommes et de femmes de tous les âges, de tous les
milieux, intemporels ou modernes, ont en commun de pousser de grands "cris
d'amour".
Je me fais une joie de m'embarquer avec le public pour un parcours souvent vertigineux à travers
leurs fantasmes amoureux, romantiques ou comiques, surréalistes ou carrément "oufs",
pour moi qui aurais adoré mener une revue c'est tout simplement épatant !"
C’est François
Truffaut, avec son court-métrage
Les Mistons (1957) qui donne son premier
rôle à Bernadette Lafont.
Le Baladin du monde occidental (avec Serge
Merlin) (1988) ;
l'Arlésienne d'Alphonse
Daudet, mise en scène de Roger Louret
(1997);
Une table pour six d'Alain Ayckbourn,
mise en scène d'Alain Sachs (1998);
Monsieur Amédée d'Alain Reynaud-Fourton,
mise en scène de Jean-Pierre Dravel
(1999);
Léo de Patrick Dunan, mise
en scène de Jean-Luc Tardieu (2001);
Un beau salaud de Pierre Chesnot, mise
en scène de Jean-Luc Moreau (2002);
Les monologues du vagin d'Eve Ensler, mis
en scène d'Isabelle Rattier (2002).
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Pierre
Cassignard
"C'est
pour moi une aventure délicieusement
excitante d'incarner tour à tour
les 28 personnages imaginés
par Claude Bourgeyx dans les "Ecrits
d'amour".
Cet éventail d'hommes et de femmes de tous les âges, de
tous les milieux, intemporels ou modernes, ont en commun de pousser de
grands "cris d'amour".
Je me fais une joie de m'embarquer avec le public pour un parcours souvent
vertigineux à travers leurs fantasmes amoureux, romantiques ou
comiques, surréalistes ou carrément "oufs", pour
moi qui aurais adoré mener une revue c'est tout simplement épatant !"
C’est François
Truffaut, avec son court-métrage
Les Mistons (1957) qui donne son premier
rôle à Bernadette Lafont.
Le Baladin du monde occidental (avec Serge Merlin) (1988) ;
l'Arlésienne d'Alphonse Daudet, mise en scène de Roger
Louret (1997);
Une table pour six d'Alain Ayckbourn, mise en scène d'Alain Sachs
(1998);
Monsieur Amédée d'Alain Reynaud-Fourton, mise en scène
de Jean-Pierre Dravel (1999);
Léo de Patrick Dunan, mise en scène de Jean-Luc Tardieu
(2001);
Un beau salaud de Pierre Chesnot, mise en scène de Jean-Luc Moreau
(2002);
Les monologues du vagin d'Eve Ensler, mis en scène d'Isabelle
Rattier (2002).
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