Extraits de presse
  Fiche technique
Écrits d'Amour
 
  DISTRIBUTION    


Pièce de :
Claude Bourgeyx

Mise en scène :
Bastien Duval

Avec :
Bernadette Lafont

Costumes :
Gaëtan Leudière

Son :
Dominique Chalhoub

Lumières :
Marine Ballestra

Accessoires :
Kathy Lebrun



 
 
PIÈCE de Claude Bourgeyx

NOTE D'INTENTION

Monsieur,

Je croule sous votre courrier.
J’exige donc que vous cessiez de m’envoyer des lettres.
S’il devait m’en arriver d’autres, elles iraient directement au panier.

Vous avez beau utiliser du papier à en-tête à votre nom, vous me faites penser à ces détraqués anonymes qui harcèlent les honnêtes gens de propos obscènes. Certes, je ne relève pas d’obscénité dans votre prose, mais votre style prétentieux m’est insupportable. Il me met au supplice. Vous faites ronfler les phrases de manière ridicule, et votre expression pédante rend inintelligible une matière déjà obscure.

Je vous le dis tout net :
vous êtes un plumitif boursouflé d’orgueil, un pisse-copie d’une médiocrité navrante.
J’en ai assez, Monsieur, de votre bouillie pseudo-littéraire qui tient plus de l’art d’empoisonner les gens que de celui de l’écriture. Je plains sincèrement votre stylo d’avoir pour guide un aussi mauvais maître.
Allez au diable !
Et que je n’aie plus jamais à vous lire !

C.B.

Très cher Monsieur,

J’ai assez de discernement pour deviner votre état d’esprit :
à l’inverse de ce que vous voulez me faire croire, vous être heureux de recevoir mes lettres.
Vous êtes heureux, mais néanmoins confus, car vous vous imaginez à tort qu’il m’en coûte de les écrire. Et vous pensez ne pas mériter ma flamboyante prose. Alors, pour me délier de mon engagement, vous essayez de me faire croire que mes lettres vous pèsent. Je reconnais bien dans ces scrupules votre délicatesse naturelle, ainsi que votre grandeur d’âme et d’esprit.

Je vous rassure tout de suite :
je n’entends pas mettre fin à cette relation épistolaire dont je retire d’ineffables satisfactions. Ecrire m’est un bonheur. J’aime par-dessus tout ciseler les phrases, faire vibrionner les mots à la crête de ma pensée, leur donner de l’éclat dans une organisation savante.

De grâce, n’essayez pas de me faire croire que je vous importune.
Ce serait peine perdue. Et sachez que le plaisir inavoué que vous avez à me lire est pour moi une récompense inestimable.
La pudeur qui vous retient d’avouer ce plaisir me bouleverse.
Votre dévoué, pour longtemps encore,

B.C.



 
 
MISE en scène
     
 
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Bastien Duval
Dans la communication depuis une dizaine d'années (Première, ICM...) Bastien Duval a mené son apprentissage de la mise en scène sur le terrain.
Il est ainsi assistant à la mise en scène de nombreux courts métrage (La bocca della verita, Les noces du caporal, Quinquonce…).

En 1994 il réalise son premier court métrage (L'aspirateur ) et co-réalise deux courts-métrages avec Bernadette Lafont: Saint André de Valborgne (1995) et Pourquoi Partir ? (1997).
En 2003 il réalise le making off de Mon Idole et réalise un documentaire sur le réalisateur de ce film Guillaume Canet (Mon Idole, le journal d'un film).

Avec Ecrits d'amour, Bastien Duval signe, au théâtre, sa première mise en scène :
Bernadette Lafont nous embarque avec humour, tendresse et férocité dans le délire de 28 personnages en quête d’amour.
Jeune marié, retraité, clown, curé ou routier, ils ont l'art de nous faire entendre, dans le fracas de clichés joyeusement concassés, là où ça cloche du côté des bons sentiments.

Pitoyables épistoliers, ils n'en sont pas moins de magnifiques interprètes de notre peur d'aimer.

Claude Bourgeyx en tire une belle leçon d'humour, avec juste ce qu'il faut de cruauté pour nous amener à rire de nos désillusions, sans jamais se moquer des facéties du désir.

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SUR SCÈNE
     
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Bernadette Lafont
"C'est pour moi une aventure délicieusement excitante d'incarner tour à tour les 28 personnages imaginés par Claude Bourgeyx dans les "Ecrits d'amour".
Cet éventail d'hommes et de femmes de tous les âges, de tous les milieux, intemporels ou modernes, ont en commun de pousser de grands "cris d'amour".
Je me fais une joie de m'embarquer avec le public pour un parcours souvent vertigineux à travers leurs fantasmes amoureux, romantiques ou comiques, surréalistes ou carrément "oufs", pour moi qui aurais adoré mener une revue c'est tout simplement épatant !" 

C’est François Truffaut, avec son court-métrage Les Mistons (1957) qui donne son premier rôle à Bernadette Lafont.

Elle devient rapidement l’une des figures marquantes de la Nouvelle Vague notamment pour son rôle dans Le Beau Serge (1957), film de Claude Chabrol et avec L'eau à la bouche (1959) de Jacques Doniol-Valcroze.

Elle joue aussi dans Le Révélateur de Philippe Garrel (1968), La fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969), Out One de Jacques Rivette (1971), Une belle fille comme moi de François Truffaut (1972), et La maman et la putain de Jean Eustache (1972).
Bernadette Lafont retrouvera Claude Chabrol à sept reprises avec A double tour (1958), Les bonnes Femmes (1959), Les Godelureaux (1960), Violette Nozière (1977), puis Inspecteur Lavardin (1985) et enfin Masques (1987).

En 1985, avec L'effrontée de Claude Miller, elle reçoit le “César du Meilleur second rôle féminin” et tourne Le Pactole avec Jean-Pierre Mocky.
Plus récemment, elle joue dans Personne ne m'aime de Marion Vernoux (1993), Rien sur Robert de Pascal Bonitzer (1997) et Super Ripoux de Claude Zidi (2003).

Bernadette Lafont s'illustre aussi au théâtre depuis 1978.

Elle joue ainsi dans :
La Comtesse Sanglante, mise en scène de Pierre Roman, la Tour de la Défense, mise en scène de Claude Confortes (1981);
Désiré (1984);
Le Baladin du monde occidental (avec Serge Merlin) (1988) ;
l'Arlésienne d'Alphonse Daudet, mise en scène de Roger Louret (1997);
Une table pour six d'Alain Ayckbourn, mise en scène d'Alain Sachs (1998);
Monsieur Amédée d'Alain Reynaud-Fourton, mise en scène de Jean-Pierre Dravel (1999);
Léo de Patrick Dunan, mise en scène de Jean-Luc Tardieu (2001);
Un beau salaud de Pierre Chesnot, mise en scène de Jean-Luc Moreau (2002);
Les monologues du vagin d'Eve Ensler, mis en scène d'Isabelle Rattier (2002).

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