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Traduction et adaptation
:
Philippe Adrien
Laura Koffler
Mise en scène :
Philippe Adrien
Avec :
Claudia Cardinale
(Distribution en cours)
Scénographie :
Claire Belloc
Costumes :
Alain Aballain
Lumières :
Pascal Sautelet
Musique :
Ghédalia Tazartès
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PIÈCE
de Tennessee Williams
Titre original Sweet Bird of Youth (1959) |
NOTE
D'INTENTION
Le théâtre de Tennessee
Williams comporte le plus souvent un aspect historique
et social. Ainsi, par exemple, dans Un Tramway nommé désir,
se trouve évoquée à travers Blanche
Dubois, la décadence des riches planteurs du
sud confrontés à une nouvelle population
de prolétaires immigrés, figurés
par Stanley Kowalski.
Ce qui m’a d’abord étonné dans
Doux oiseau de jeunesse, c’est la dimension ouvertement
politique qui surgit en plein cœur du récit
avec Boss Finley, archétype de despote à l’américaine
dont les états du sud ont probablement connu
nombre de cas.
Autoritaire, puritain, sexiste, paternaliste, conquérant
et pour finir évangéliste, il n’est
pas sans nous faire penser à l’actuel
président des Etats-Unis.
Mais nous sommes bien à la fin des années
cinquante, dans le climat de ségrégation
criminelle de l’époque, et les idées
comme le discours de Boss Finley sont notoirement racistes.
Il convient de remarquer à ce propos que le
film tiré de la pièce en 1962, trois
ans après sa création au théâtre, évacue
purement et simplement le lynchage et la castration
d’un jeune noir que Boss Finley, dans le texte
original, ne cesse de s’employer à justifier.
Le talent dramatique de Tennessee
Williams m’a
toujours semblé absolument imparable; c’est-à-dire
qu’on ne peut manquer d’être sensible à ses
créatures et à leur histoire.
Ainsi les
deux personnages principaux de Doux oiseau de Jeunesse
sont évidemment conçus pour nous captiver, à commencer
par leurs noms : Princesse et Chance…
Princesse Kosmonopolis alias Alexandra del Lago, notre
goût de la fiction se trouve aussitôt éveillé… Cependant,
la stratégie paradoxale de Tennessee Williams
ne s’arrête pas là; cette héroïne
est une star, mais menacée et fragile.
Chance, comme de juste, a tout pour réussir,
mais il ne cesse de courir en vain après sa
fortune. Deux monstres d’avidité et d’égoïsme
avec pour seule excuse le désir de vivre et
d’aimer sans lequel un être humain n’a
plus qu’à disparaître ou à mourir.
Chacun des deux veut arracher à l’autre
ce qui lui manque. Ce que, en réalité,
ni l’un ni l’autre ne possède :
l’éternité de la jeunesse, la maîtrise
du temps. La cause est illusoire mais le combat d’une
intensité magnifique.
Pour finir, Chance est à terre,
Princesse triomphe et cependant, ils n’ont jamais été aussi
proches.
A y regarder d’un peu près, cette histoire
qui a le cinéma pour toile de fond et dont la
transparence hollywoodienne nous séduit, en
dit long sur l’évolution de notre culture
jusqu’à aujourd’hui.
Star-system,
cultes de la jeunesse et de la réussite, argent-roi,
corps marchandise, tous ces caractères et travers
de ce qu’on a appelé, non sans pertinence,
la société du spectacle, semblent être
ici en germe.
C’est probablement que le cinéma
hollywoodien a forgé les grands mythes de l’Amérique
dont la diffusion a contribué à changer
le monde.
La sensibilité et la lucidité de
Tennessee Williams touchent ici à une sorte
de prémonition. Pourtant il se garde bien de
tout jugement ou prise de position idéologique.
La pièce : des paroles et des actes qui à eux
seuls font à la fois sens et mystère.
Philippe Adrien
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Mise en SCÈNE |
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Philippe
Adrien
Traduction,
adaptation et mise en scène
Philippe Adrien
dirige depuis 1996 le Théâtre
de la Tempête.
Dix ans auparavant, il succède à Antoine Vitez à la
direction du Théâtre des Quartiers d’Ivry.
Il fonde en 1985 l’Atelier de Recherche et de Réalisation
Théâtrale à la Cartoucherie de Vincennes. Depuis
1993, il enseigne l’interprétation au Conservatoire
National Supérieur d’Art Dramatique de Paris.
En 1999, il met en scène Un tramway nommé désir
de Tennessee Williams.
Il est également
auteur et adaptateur de nombreuses
pièces de théâtre
et d’un ouvrage Instant
par Instant, en classe d’interprétation,
1998, Editions Actes Sud
Papiers
La chronologie
complète des mises
en scène de Philippe
Adrien est disponible sur
www.theatremadeleine.com
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Laura
Koffler
Traduction, adaptation
et collaboration artistique
Laura
Koffler a dirigé de
nombreuses versions françaises pour
le cinéma, 4 Mariages et un enterrement,
La Ligne verte, Himalaya, L’Enfance
d'un chef, Massaï, les guerriers de
la pluie et Les 3 rois mages.
Elle forme
parallèlement des comédiens à la
synchronisation.
Metteur en scène,
elle a monté Mémoires d'Immigrés
de Yamina Benguigui, des textes de Marc Alain
Ouaknin et également des textes dont
elle est l'auteur, particulièrement
Le Trésor Libéré au
Théâtre du Rond-Point et au
festival Cinéma en fête de Contis.
Au théâtre, elle est la collaboratrice
de David Géry, sur les distributions,
la dramaturgie et sur la réalisation
des spectacles. Sur Bartleby d'Herman Melville
elle signe aussi la traduction en 2004
Laura Koffler accompagne
Philippe Adrien depuis plusieurs années sur de nombreux
projets et notamment pour Kinkali d'Arnaud
Bédouet en 1997 et Un Tramway nommé désir
de Tennessee Williams en 1999-2000.
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SUR SCÈNE |
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Claudia
Cardinale : Princesse
"Je
me souviens que Claudia
Cardinale est née à Tunis,… ou
en tout cas… en
Tunisie"
Georges Perec, Je me
souviens
Elevée dans la
langue française,
actrice légendaire
du cinéma italien,
Claudia Cardinale reçoit
des propositions de cinéma
dès l’âge
de 17 ans mais veut se
consacrer à l’enseignement.
Elle obtient ses premiers
rôles en 1956 et
1957 alors qu’elle
est encore lycéenne.
Elle s’installe à Rome
en 1958 et tourne en
1960 avec Luchino Visconti
dans Rocco et ses frères
et, en 1963, dans Le
Guépard. Entre
temps, en 1961, elle
tourne Cartouche de Philippe
de Broca avec Jean Paul
Belmondo. En 1962, Federico
Fellini lui offre Huit
et demi.
Sa carrière
internationale est lancée.
A travers les 5 continents,
les plus grands réalisateurs
l’engagent : Henri
Hathaway pour Le plus
grand cirque du monde,
Blake Edwards pour La
Panthère rose,
Richard Brooks dans Les
Professionnels et Sergio
Leone dans Il était
une fois dans l’Ouest.
Elle partage l’affiche
en 1971 avec Brigitte
Bardot dans Les Pétroleuses
réalisé par
Christian Jaque.
Rare
au théâtre,
on a pu la voir en 2000
dans La Venexiana mis
en scène par Maurizio
Scaparro dans une adaptation
de René de Ceccaty
au Théâtre
du Rond Point et en 2003
dans Comme tu me veux
de Luigi Pirandello mis
en scène par Pascale
Squitieri. Voir
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