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Mise en scène
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Peter BROOK
Adaptée par :
Marie-Hélène
ESTIENNE
Avec :
Michel PICCOLI
Natasha PARRY
Costumes :
Chloé Obolensky
Lumières :
Philippe Vialatte
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De Carol ROCAMORA
D'après
la correspondance entre Anton TCHEKHOV et Olga KNIPPER
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NOTE D'INTENTION
Tchekhov est un auteur reconnu lorsque ses sentiments le portent vers
l’interprète de son œuvre, l’actrice Olga Knipper.
Femme
fine et intelligente, gaie et spontanée, passionnée par son métier,
celle-ci mène une existence insouciante et agitée tandis que lui,
homme aimable mais distant, luttant contre une santé fragile, compose
l’une des œuvres les plus importantes de l’orée du 20ème
siècle.
Au fil des jours, marqués par les occupations
de l’auteur, dans sa maison de Yalta, et les
représentations de la comédienne, à Moscou
ou en tournée, la rencontre se fait idylle,
amour, puis mariage.
Pas moins de quatre cent douze
lettres tendres, légères ou acides, mêlant
mélancolie et esquive, passion et reproches,
apaisement et appel au secours, témoignent de
l’aventure forte, tumultueuse, et parfois poignante
de deux caractères antagonistes.
Connaissant l’art de Peter Brook, l’un
de nos plus grands metteurs en scène, pour rechercher
l’intime et la vérité des êtres,
rien de surprenant à ce que son chemin croise à nouveau
Tchekhov, que ces mêmes interprètes servirent
si magnifiquement dans La Cerisaie il y a quelques
années.
Un Tchekhov dont la vie même est une page de
(du) théâtre, et, en un certain endroit,
celle de tout homme ou femme.
Elle - Je prends votre main dans
la mienne.
Lui - Je prends votre main dans la mienne.
Elle - C’est comme ça qu’il les
a signées, ses lettres, ses premières
lettres à Olga.
Lui - Quatre cent lettres.
Elle - Quatre cent douze, pour être exact, et
elle lui en a envoyé presque autant.
Lui - Et ils ne se sont connus que pendant six petites
années.
Elle - Seulement six petites années?
Lui - Seulement !
Elle - Comment se sont-ils rencontrés ?
Lui - J’ai oublié !
Elle - C’était à une lecture, à une
lecture de La Mouette.
Lui - La lecture !
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MISE en scène |
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Peter
BROOK
Peter Brook est né à Londres
en 1925.
Tout au long de sa carrière Peter Brook
s’est distingué dans différents
genres, théâtre, opéra, cinéma
et écriture.
Il a mis en scène de nombreux textes de
Shakespeare pour le Royal Shakespeare Peine d’amour
perdu (1946), Mesure pour Mesure (1950), Titus
Andronicus (1955), Le Roi Lear (1962) et Le Songe
d’une nuit d’été (1970),
Antoine et Cleopatre (1978).
A Paris en 1971, Peter Brook
fonde le Centre International de Recherche Théâtral (CIRT), lequel
devient lors de l’ouverture des Bouffes du
Nord le Centre International de Création
Théâtral (CICT). Ses productions se
remarquent par leurs aspects iconoclastes et leurs
envergures internationales : Marat/Sade, Timon
d’Athènes, Les Iks, Ubu aux Bouffes,
La conférence des oiseaux, L’Os, La
Cerisaie, Le Mahabharata, Woza Albert !, La Tempête,
Impressions de Peléas, L’Homme qui,
Qui est là, Les Beaux Jours, Je suis un
Phénomène, Le Costume, The Tragedy
of Hamlet, Far Away, La Tragédie d’Hamlet,
La Mort de Krishna,Ta main dans la mienne, Tierno
Bokar et Le grand inquisiteur.
Il a dirigé plusieurs opéras, La
Bohème, Boris Godounov, Les Olympes, Salomé,
et Les Noces de Figaro au Covent Garden de Londres,
Faust et Eugène Onegin au Métropolitain
de New York, La Tragédie de Carmen au Théâtre
des Bouffes du Nord et Don Giovanni pour le festival
d’Aix en Provence.
Ses livres principaux sont
L’Espace vide,
Points de Suspension, Le Diable c’est l’Ennui,
Avec Shakespeare et Oublier le Temps.
Peter Brook s’est aussi illustré comme
réalisateur avec Sa Majesté des Mouches,
Marat Sade, Le Roi Lear, Moderato Cantabile, Le
Mahabharata et Rencontres avec des Hommes Remarquables.
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SUR SCÈNE |
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Michel
Piccoli
Né dans une famille de musiciens, Michel
Piccoli fait de la figuration dans Sortilèges
de Christian-Jaque en 1945 avant de débuter
au théâtre. Dès lors, il ne
cesse de conjuguer art dramatique et cinéma
et tourne dans toute l'Europe.
Il acquiert la célébrité en
France grâce au Mépris de
Jean-Luc Godard en 1963. Brillant Don Juan
dans la pièce éponyme de
Molière adaptée à la
télévision par Marcel Bluwal,
Michel Piccoli n'hésite
pas à prendre des risques et à interpréter
des personnages aux moeurs scandaleuses
comme dans La Grande Bouffe de Marco Ferreri
en 1973.
Prix
d'interprétation à Cannes
en 1980 pour Le Saut dans le vide de Marco
Bellocchio, Michel Piccoli travaille avec
des cinéastes très différents.
Il est souvent dirigé par de vénérables
maîtres comme René Clément
(Paris brûle-t-il ? en 1966), Luis
Buñuel (Belle de jour en 1967),
Claude Sautet (Max et les ferrailleurs
en 1970), Claude Chabrol (Les Noces rouges
en 1970), Manoel de Oliveira (Je rentre à la
maison (Vou para casa) en 2001).
De retour au théâtre à la
Comédie des Champs-Elysées
dans Ta main dans la mienne, Michel Piccoli
jouait également aux côtés
de Natasha Parry dans La Cerisaie, mise
en scène par Peter Brook, au Théâtre
des Bouffes du Nord.
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Natasha
Parry
Natasha Parry a commencé sa carrière à l’âge
de 12 ans dans les théâtres
Londoniens.
Plus tard, elle joue avec
John Gielgud, Alec Guiness, Rex Harrison
et Orson Welles dans des pièces
aux auteurs aussi variés que Roussin,
Anouilh, Giraudoux, Shakespeare, Euripide,
Ionesco, Molière, Sophocle, Shaw
etc…
En 1967, elle s’installe à Paris
où elle est invitée par Peter
Brook pour faire partie de son groupe International
de Recherches Théâtrales, travaillant à Paris,
en Afrique, en Iran, en Australie et aux
Etats Unis. Pendant cette période
elle joue dans Orghast, Timon d’Athènes,
Les Iks et La Conférence des Oiseaux.
En France, elle travaille aussi avec d’autres
metteurs en scènes – Andreas
Voutsinas dans La Nuit de l’Iguane,
Jean-Marie Simon dans Cabale et Amour, avec
Francis Huster dans Richard de Gloucester
et avec Maurice Béjart dans Les Cinq
Nô Modernes.
Elle travaille également à nouveau
dans des mises en scène de Brook -
Tchin Tchin, avec Marcello Mastroianni comme
partenaire, La Cerisaie avec Michel Piccoli
et Oh, les Beaux Jours ! qu’elle joue
plus de 350 fois en France et à travers
le monde.
Gardant toujours ses
liens avec l’Angleterre,
elle joue là bas, entre autre, Clytemnestra
dans Electre dans la mise en scène
de Deborah Warner avec le Royal Shakespeare
Company, et Gertrude dans l’Hamlet
de Declan Donnellan. Le Géorgien,
Rezo Gabriadze écrit spécialement
pour elle Quelle Tristesse, La fin de l’allée
qu’elle joue au théâtre
de Vidy, à Lausanne.
Parmi ses nombreux films
: Monsieur Ripois de René Clement avec Gérard
Philippe, à Hollywood Midnight Lace
avec Doris Day, Roméo et Juliette
de Franco Zefirelli, Rencontre avec des Hommes
Remarquables de Peter Brook, La Fille Prodique
de Jacques Doillon et Le Lit de Marion Hansel
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